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La consommation finale d’énergie

La consommation finale d’énergie et ses conséquences

La consommation d'énergie est au cœur de nombreux enjeux environnementaux actuels. Principalement alimentée par les combustibles fossiles, elle est une source majeure d'émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi au réchauffement climatique et aux changements climatiques associés. Elle affecte également la qualité de l'air, entraîne la dégradation des écosystèmes et la pollution de l'eau. Réduire cette consommation et optimiser l'efficacité énergétique sont cruciaux pour minimiser l'impact environnemental et soutenir un développement durable.

Repères sur la consommation finale d’énergie

En 2019, avant l'impact de la pandémie de COVID-19 sur l'économie globale, la consommation d'énergie finale a été significative à tous les niveaux, reflétant les activités économiques et domestiques courantes. Voici quelques repères sur les ordres de grandeurs de cette consommation pour l'année 2019, fournis l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et l’observatoire régional Energie-Climat-Air :

La consommation d'énergie finale mondiale a atteint environ 9 175 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), illustrant la vaste utilisation d'énergie dans divers secteurs à travers le monde.

Dans l'Union européenne, la consommation d'énergie finale était d'environ 1 060 Mtep en 2019, mettant en lumière la demande énergétique importante au sein des États membres.

La France a enregistré une consommation d'énergie finale d'environ 147 Mtep en 2019, témoignant de son activité industrielle, résidentielle et de l’intensité importante des transports (notamment routiers).

La Bourgogne-Franche-Comté a consommé environ 7,5 Mtep d'énergie finale en 2019, reflétant les besoins énergétiques de ses secteurs résidentiel, industriel et du transport.

La vulnérabilité énergétique des territoires et citoyens

La vulnérabilité énergétique d'un territoire, notamment liée à l'utilisation massive d'énergies fossiles importées, est une problématique significative qui soulève des enjeux de sécurité, économiques et environnementaux. Cette dépendance aux sources d'énergie importées expose le territoire à des risques en cas de fluctuations des prix sur les marchés internationaux, de restrictions commerciales, ou de crises politiques affectant les pays exportateurs. Cela peut entraîner une instabilité des approvisionnements énergétiques et des impacts économiques négatifs, notamment une augmentation des coûts pour les consommateurs et les entreprises.


La vulnérabilité énergétique des habitants liée à l'utilisation massive d'énergies fossiles importées est une problématique majeure qui affecte principalement les ménages à faibles revenus. Cette dépendance entraîne une exposition à des variations de prix souvent imprévisibles, due aux fluctuations des marchés internationaux et des politiques des pays exportateurs. Lorsque les prix des énergies fossiles augmentent, les coûts de chauffage, d'électricité et de transport s'accroissent proportionnellement, pesant lourdement sur le budget des ménages les plus précaires qui peuvent alors basculer dans un état de précarité énergétique

Les externalités de notre consommation d’énergie

La consommation énergétique, notamment celle reposant sur les combustibles fossiles, engendre diverses externalités négatives qui affectent l'environnement et la santé publique. Parmi ces impacts, les émissions de polluants atmosphériques sont particulièrement problématiques. En brûlant du charbon, du pétrole et du gaz, des substances nocives telles que les oxydes de soufre, les oxydes d'azote et les particules fines sont libérées, contribuant à la pollution de l'air, à l'acidification des pluies et à des problèmes respiratoires chez les populations exposées.

La consommation énergétique intensive a également un impact significatif sur les ressources en eau. La production d'énergie, surtout dans les centrales thermiques et le secteur de l'extraction minière, nécessite d'énormes volumes d'eau, ce qui peut conduire à la dégradation des écosystèmes aquatiques, à l'épuisement des sources d'eau et à des conflits d'usage entre les différents besoins en eau (agriculture, consommation humaine, industrie).

Enfin, la biodiversité est aussi affectée par les activités énergétiques. Les infrastructures énergétiques (barrages, forages, mines, etc.) fragmentent les habitats naturels, perturbent les écosystèmes et peuvent conduire à la disparition de certaines espèces. De plus, les changements climatiques induits par les émissions de gaz à effet de serre exacerbent ces pressions sur la biodiversité.

Ces externalités soulignent la nécessité de transitionner vers des systèmes énergétiques plus durables, intégrant les énergies renouvelables et les technologies plus propres, tout en mettant en œuvre des politiques de conservation et de restauration écologique pour atténuer les impacts environnementaux de notre consommation énergétique.