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Ozone

L'ozone

L’ozone est un gaz quasiment incolore, même s'il peut être perçu par une couleur bleutée. Dérivé du grec ozein qui signifie « exhaler une odeur », l’ozone porte bien son nom : son odeur rappelant l’eau de Javel peut être perçue par l’odorat humain dès une concentration de 0,01 ppm (notamment aux abords des vieux photocopieurs).


Composé de 3 atomes d’oxygène, la formule chimique de l’ozone est O3.

Sources

L’ozone n’est pas émis directement. Il est considéré comme étant un polluant « secondaire », résultant de la transformation photochimique (en présence des rayons UV solaires) dans l’atmosphère de certains polluants « primaires » (oxydes d’azote, composés organiques volatils…). De fait, les plus fortes concentrations d’ozone apparaissent en été, période où le rayonnement solaire est le plus intense, en périphérie des zones émettrices des polluants.
L’ozone est rarement considéré comme polluant de l’air intérieur car, en l’absence de sources intérieures spécifiques (certains photocopieurs), sa concentration est nettement inférieure à celle de l’ozone extérieur.

Effets

L’ozone est un gaz agressif à fort pouvoir oxydant pour les muqueuses respiratoires et oculaires. Les symptômes les plus fréquents sont :
•    Toux
•    Essoufflement
•    Gêne à l’inspiration
•    Douleurs thoraciques
•    Irritations du nez, de la gorge et des yeux

L’ozone diminue le seuil de réactivité aux allergènes et entraîne l’augmentation de la fréquence des crises d’asthme.

Les jeunes enfants, les personnes âgées, les asthmatiques, les allergiques et les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque et respiratoire sont particulièrement sensibles à la pollution par l’ozone.

L’ozone a un effet néfaste sur la végétation (processus physiologiques des plantes perturbés), les cultures agricoles (baisse des rendements) et le patrimoine bâti (altération des métaux, pierres, cuir, caoutchouc, plastiques…).
L’ozone est bien connu pour affecter des végétaux particulièrement sensibles : cette pollution dite « photochimique » peut conduire à la formation de nécroses ou de taches sur la surface des feuilles et à la réduction de la capacité de fixation du CO2 lors de la photosynthèse. A plus long terme, ces effets peuvent se traduire par une dégradation du métabolisme de la plante et une réduction de sa croissance, avec pour conséquence une perturbation de la chaîne alimentaire. Du point de vue économique, les pertes liées à la pollution à l’ozone sur les rendements agricoles en France ont été estimés à 15% pour le blé, 11% pour les pommes de terre, 22% pour les hêtres et 12% pour les chênes.

L’exposition de la végétation à l’ozone est surveillée grâce à l’« AOT40 ». Il s’agit d’un indicateur qui permet de quantifier l’exposition cumulée du végétal aux concentrations d’ozone supérieures à 40 ppb, pendant les heures de la journée, sur une période de 3 mois (mai à juillet) pour les cultures (cas de l’« AOT végétation »), et de 6 mois (avril à septembre) pour les arbres (cas de l’« AOT forêt »).

Émissions

L’ozone n’est pas un polluant émis directement. Il est considéré comme étant un polluant « secondaire », résultant de la transformation photochimique (en présence des rayons UV solaires) dans l’atmosphère de certains « précurseurs » ou polluants « primaires » (en particulier NOx et COV) via des mécanismes réactionnels complexes. La météorologie est un facteur qui influe fortement sur la formation de l’ozone : en général, plus il y a de soleil et de chaleur, plus la formation d’ozone dans l’air que nous respirons est importante !

Les émissions d'ammoniac en 2018 en BFC exemple pour un  polluant avec emissions

Industrie de l'énergie
1%
Industrie manufacturière
0%
Tertiaire
0%
Résidentiel
0%
Traitement des déchets
0%
Agriculture
98%
Transport non routier
0%
Transport routier
1%

source OPTEER 2018

Réglementation

L'ozone est un polluant soumis à réglementation

Pollution de fond

Valeur cible pour la santé humaine

120 µg/m3 en maximum journalier sur 8h, à ne pas dépasser plus de 25 jours par an, moyenne sur 3 ans

Valeur cible pour la végétation

18 000 µg/m3 en moyenne horaire pour l’AOT calculé à partir de valeurs horaires entre 8h et 20h de mai à juillet, moyenne sur 5 ans

Objectif de qualité pour la santé humaine

120 µg/m3 en maximum journalier de la moyenne sur 8h

Objectif de qualité pour la végétation

6 000 µg/m3 pour l’AOT calculé à partir de valeurs horaires entre 8h et 20h de mai à juillet

Valeur guide OMS

100 µg/m3 sur 8h

Pic de pollution

Seuil d’information et de recommandation

180 µg/m3/h

Seuil d'alerte

240 µg/m3/h

Spécificités

Mise à jour de la page : Septembre 2024
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