Aller au contenu principal

||

Les particules en suspension

Les oxydes d'azote

Les particules en suspension (ou « Particulate Matter » en anglais) sont constituées d’un ensemble très hétérogène de composés : sels (nitrates, sulfates, carbonates, chlorures,...), composés carbonés organiques (HAP, oxydes, matière organique,…), éléments traces (métaux lourds,…) ou encore carbone élémentaire.


On les distingue selon leur granulométrie :

  • PM10 : particules de diamètre inférieur à 10 µm (microns)
  • PM2,5 : particules de diamètre inférieur à 2,5 µm
  • PM1 : particules de diamètre inférieur à 1 µm

Sources

Les activités humaines, notamment les combustions, telles que le trafic routier, chauffage, la combustion de matières fossiles, l’incinération de déchets, les centrales thermiques mais aussi de nombreux procédés industriels (carrière, cimenterie, aciérie, fonderie, chimie fine…) génèrent d’importantes quantités de poussières. L’agriculture et le secteur BTP contribuent également à la remise en suspension des particules fines dans l’atmosphère.
Les poussières trouvent aussi une origine naturelle (feux de forêts, érosion des sols, poussières sahariennes, éruptions volcaniques, pollens, spores…).
Dans les lieux clos, la présence de particules résulte à la fois des sources intérieures et de transferts avec l’extérieur. On retrouve les combustions : cigarette, cheminée, poêle à bois ou à gaz, gazinière, chauffe-eau à gaz, cuisson des aliments (friture, sautés, rôtis), bougies, bâtonnets d’encens… Certaines activités sont contributrices (bricolage, ménage) ainsi que les éléments de construction, d’ameublement et de décoration.

Effets

Selon leur taille, les poussières pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire : les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures, les plus fines atteignent les voies inférieures et peuvent altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Les particules diminuent l’efficacité des mécanismes de défense contre les infections et interagissent avec les pollens pour accroître la sensibilité aux allergènes. Certaines servent aussi de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux, HAP…), qui sont alors susceptibles de pénétrer dans le sang.
Les effets de salissure sur l’environnement sont les atteintes les plus évidentes, de fait les particules contribuent à la dégradation physique et chimique des matériaux, bâtiments, monuments... Accumulées sur les feuilles des végétaux, elles peuvent entraver la photosynthèse.

Émissions

Ce polluant fait partie de ceux recensés dans les inventaires d'émissions de polluants atmosphériques. Les données ci-dessous sont présentées à l'échelle de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Les émissions de particules PM10 en 2018 en Bourgogne-Franche-Comté :

Industrie de l'énergie
0%
Industrie manufacturière
21%
Tertiaire
0%
Résidentiel
28%
Traitement des déchets
0%
Agriculture
28%
Transport non routier
2%
Transport routier
21%

source OPTEER 2018

Réglementation

Les particules PM10 sont soumises à réglementation

Pollution de fond

Valeur cible pour la santé humaine

50 µg/m3/j, à ne pas dépasser plus de 35 fois par an

40 µg/m3/an

Objectif de qualité pour la santé humaine

30 µg/m3/an

Valeur guide OMS

15 µg/m3/an

Pic de pollution

Seuil d’information et de recommandation

50 µg/m3/j

Seuil d'alerte

80 µg/m3/j

Les particules PM2,5 sont soumises à réglementation

Pollution de fond

Valeur limite pour la santé humaine

25 µg/m3/an

Valeur cible pour la santé humaine

20 µg/m3/an

Objectif de qualité pour la santé humaine

10 µg/m3/an

Valeur guide OMS

5 µg/m3/an

Spécificités

Mise à jour de la page : Septembre 2024
Voir tous les polluants